Bonjour madame Canat.
La tension et les constantes ont été prises par l’infirmière. Mais le stéthoscope, lui, est connecté à la maison médicale, distante de plusieurs kilomètres, pour un examen du cœur en direct.
On entend très, très bien votre cœur.
Nilda (Patiente):
Moi, je trouve ça merveilleux. Ça peut aider, qu’on n’a pas besoin de se déplacer.
Anaïs Pungier (Infirmière):
Et puis, ça nous aide bien notamment au niveau de la pharmacie. Voilà. C’est vrai qu’on peut avoir une prescription tout de suite, on peut avoir un diagnostic tout de suite.
Dans cette région au cœur de la France rurale, les médecins sont de moins en moins nombreux dans les villages comme Guillon. Rendez-vous à la maison de santé.
L’un des trois médecins sera parti à la fin de l’année. Avec cinq cents patients absorbés, la télémédecine peut être utile. Ce patient a une lésion à la jambe. Il suffit d’une photo et d’un dossier transmis sur un site spécifique à un dermatologue. La réponse arrive dans la semaine avec un rendez-vous.
Bernard (Patient):
Moi, je suis à 70 kilomètres ou 65 d’Auxerre. Je vais arriver, tout est prévu, tout est... C’est quand même beaucoup mieux que d’aller deux ou trois fois là-bas.
C’est vrai qu’en faisant comme ça, j’ai quand même gagné au minimum deux à trois mois.
Docteur Richard Champeaux:
La télémédecine ne remplacera jamais le médecin. Les pratiques vont évoluer comme tous les métiers ont évolué ces quinze dernières années.
Cela doit devenir un outil performant au service des médecins et des patients. Je veux dire, il faut que ça rentre dans la pratique courante de la médecine.
Il y a eu plus de trois cents expérimentations, mais les échecs ont été nombreux faute de financement et de personnel. Les praticiens de la maison de santé espèrent bien que les mesures financières annoncées aujourd’hui vont faire enfin décoller la télémédecine. Elle représente moins de 1 % des actes médicaux.