150.000
le dessin
une cinquantaine
l'écoute
90 %
conseillère
Retour en France avec ce chiffre frappant .
Il illustre les grandes difficultés de l'Éducation nationale. Chaque année,
vous le savez sans doute, 150.000 jeunes quittent le système scolaire,
sans diplôme, ni qualification.
Ces élèves connus sous le nom de 'décrocheurs'
réussissent
pour certains à s'en sortir.
Des structures adaptées leur offrent une seconde chance.
Reportage à Grenoble de Sophie De Vaissière et Carine Bourdet.
Hugo est graphiste depuis un an.
Toutefois
, il lui aura fallu du temps avant de se sentir capable de travailler.
À 17 ans, Hugo a abandonné
le lycée à quelques mois du bac. Sa seule passion était le dessin. Personne ne le prenait au sérieux.
Hugo Varlez: Quand j'ai demandé pour qu'on m'
oriente
pour cette voie... ,
on m'a dit: "
Tire-toi d'affaire
!"
Ce qu'on disait pas aux autres personnes qui utilisaient un chemin classique, enfin, que… qui est utilisé par
le plus grand nombre. C'est fatigant au bout d'un moment. On voit… On n'est plus du tout objectif sur ce qui se passe. Et surtout à l'âge
quand on est au lycée. Je ne m'y sentais pas bien.
Hugo a repris goût aux études en intégrant cette structure destinée aux décrocheurs comme lui.
Bonjour.
Il a passé le bac,
à l'aide de
cette école. Elle dépend de l'Éducation nationale et reçoit tous les ans une cinquantaine d'élèves: des jeunes
exclus ou déçus par le système scolaire traditionnel. Tous arrivent ici après un parcours chaotique. La parole et l'écoute sont au cœur
de l'enseignement.
On travaille en petits groupes. On
discute
de tout avec les professeurs.
Jérémie: On discute limite avec eux comme avec des
copains
.
Pour ceux qui ont, ben, qui ont peut-être plus…, qui stressent plus, qui
par peur hésitent
plus
à poser des questions. Ben, là du coup, c'est, c'est plus facile.
90 % des élèves repartiront avec le bac ou un projet.
Cécile comme Hugo allait d'échec scolaire en échec scolaire avant de découvrir cette école.
Cécile Poureau: Ça a été un, pour moi
un point d'orientation
, un moment important où là, j'ai
aussi appris à me positionner en tant que voilà personne, qui a une opinion, qui fait des choix.
Elle est aujourd'hui travailleuse sociale. Très
engagée
dans la vie de son quartier,
elle
a préparé
un projet de jardin solidaire. Remarquée par le maire de sa commune,
il lui a demandé de rejoindre son équipe municipale. Elle est devenue sa plus jeune conseillère.