Il faut être prêt à donner sans forcément attendre quelque chose en retour.
Le nombre de jeunes bénévoles a augmenté beaucoup.
Nous, on se plaint souvent sans raison alors qu'eux, qui n'ont rien, restent optimistes.
À chaque fois, c'est un choc de voir dans quelles conditions vivent les sans-abri.
Il y en a toujours qui ont encore moins que nous.
Une fois qu'on a perdu son travail, les choses peuvent aller très vite.
Mais tout de suite, si vous avez de l'énergie à revendre, un peu de temps et l'envie d'aider votre prochain, ce reportage vous intéressera.
La France compte, je vous le disais, plus de 15 millions de bénévoles et parmi ces Français qui s'engagent avec générosité de plus en plus de jeunes.
Leur nombre a augmenté de 30 % en trois ans.
Frédérique Agnès et Régis Roiné ont rencontré à Lorient une lycéenne engagée et
qui désire aider les autres
.
Élodie est élève en seconde et depuis la rentrée, deux fois par mois, elle apporte son aide aux sans-abri.
Des maraudes de nuit, encadrées par des adultes.
Avant de nous emmener
parcourir en tous sens
les rues de Lorient, Élodie nous a reçus chez elle.
Elle nous raconte son désir de se sentir utile, d'aider les plus
pauvres
avec les armes d'une jeune fille de 15 ans.
Un peu de joie, oui, ça peut leur faire énormément de bien.
Et puis ça coûte rien de sourire et de rigoler avec eux, donc moi, je pense que c'est la première chose que je peux apporter
et puis un peu de
soutien
s'ils en ont besoin, de l'écoute aussi, c'est important.
Gaby a 45 ans, mais avec cette jeune fille une bonne entente est née et à son contact Élodie apprend à quel point la vie peut être dure parfois.
Si je
mendie,
c'est que voilà...
C'est l'un des derniers
moyens de s'en sortir,
quoi.
Quand on perd son travail qu'on perd tous ses amis et tout ça, ben, à la fin les économies sont tombées et c'est comme ça, ben, j'ai commencé à boire, à me droguer...
[...]
À chaque fois moi je prends une gifle, je ne sais pas, je pense que toi aussi, mais de voir les gens comme ça, c'est sûr, ça fait un peu un choc.
[...]
Apprendre aux jeunes à mesurer leur chance, à donner surtout sans forcément attendre en retour, c'était
le but
de Dominique
quand il a
commencé
ce projet il y a sept ans.
[...]
Sourires partagés et donc échangés.
Ce soir-là, Damien, à la rue depuis cinq ans, avait apporté des pantalons récupérés pour les plus
pauvres
que lui.